L'intérêt porté au développement de l'énergie nucléaire pour satisfaire une demande croissante d'énergie et faire face au changement climatique conduit à s'intéresser de plus près au cycle du combustible nucléaire et aux initiatives prises pour assurer la durabilité de cette énergie à long terme. Les décisions concernant les futurs programmes électronucléaires ne pourront plus se passer d'une analyse stratégique de l'intégralité du cycle du combustible, comme le font déjà les projets internationaux consacrés aux réacteurs de quatrième génération. À l'heure actuelle, 90 % des réacteurs installés dans le monde fonctionnent avec de l'oxyde d'uranium et en cycle ouvert. Or, si la fermeture du cycle est un objectif général recherché depuis des décennies, les progrès dans cette direction sont lents. Ce rapport fait état des évolutions intervenues dans le cycle du combustible au cours des dix dernières années, de celles auxquelles on pourrait s’attendre dans les dix ans et des perspectives ultérieures. Il analyse les progrès technologiques et les mesures prises par les pouvoirs publics (aux niveaux national et international), et les examine par rapport à des critères de durabilité afin de dégager des tendances et de recommander des voies à suivre.